What the Bible says about light and seed

The True Light "In him, (the Lord Jesus) was life, and that life was the light of men. The light shines in the darkness, but the darkness has not understood it. The true light that gives light to every man was coming into the world,…the world didn’t recognize him." John 1:4,9.

The Good Seed and the Weeds “The kingdom of heaven is like a man who sowed good seeds in his field. But while everyone was sleeping, his enemy came and sowed weeds among the wheat and went away. Matthew 13:24,25.

Thursday, June 24, 2010

Le Bois de Campèche


 Luis, Moises de la tribu des Lacandons et Jean-Louis. Bonampak  1977 (Chiapas)
Un petit Interlude

Ce soir, je voudrais vous inviter à jouer un petit jeu avec moi. Je doute que les enfants de la génération X le connaissent, encore moins ceux de la Y et Z. C’est un jeu que mes frères et moi aimions jouer quand on n’avait rien d’autre à faire, ce qui était très rare. Le mot ennui n’existait pas dans notre vocabulaire. Si un jour, vous vous ennuyez dans un moment de blues, vous pouvez essayer de créer le vôtre.

Il s’agit de faire un cercle fermé avec une séquence de mots dont le dernier ou la dernière syllabe du mot précédent devient le premier du groupe suivant. Alors, on y va :
J’en ai marre…marabout …bout de ficelle…selle de cheval…cheval de course …course à pied …pied à terre…terre de feu…feu follet…lait de vache…vache de ferme…ferme ta boite…boite à clous…clous d’acier…scier le bois…bois de Campèche …pêche à la ligne …ligne de fonds… fond de culotte …culotte de cheval… cheval de course, etc…

Le plus curieux dans tout cela, je me demandais toujours ce que voulait dire bois de CAMPÈCHE et je demandais à tous ceux qui en savaient plus que moi mais personne ne pouvait répondre à ma curiosité d’enfant dont les yeux étaient ouverts sur un monde merveilleux qui n’attendait qu’à être découvert. Et puis on grandit et on oublie, on a hâte d'appartenir au monde adulte et de l'imiter.

Un jour, quand j’avais 15 ou 16 ans, mon père me dit :
« Jean-Louis, si j’étais à ta place, je voyagerais partout dans le monde pour élargir mon horizon et agrandir mes connaissances. »

Je pris cela pour un défi autant qu’un conseil paternel. Et donc, à 20 ans, je décide de faire de l’auto-stop et de visiter la plupart des pays européens et d’émigrer aux Etats-Unis à 22 ans. Après avoir fait de même  aux Etats-Unis, je décide de tenter ma chance avec le Mexique à l’âge de 33 ans avant de me marier et d’avoir des enfants.

En 1977, Je fis un long voyage en bus (destination Guatemala) depuis Santa Barbara en Californie jusqu’à Mexico, avec pour voisin, un monsieur chinois qui s’exprimait en espagnol avec un accent chinois….ou était-ce en chinois avec un accent mexicain, raison pour laquelle je ne pouvais rien comprendre à son monologue…il devait penser que j’étais muet, car mes seules réponses étaient des battements de paupières ponctués par des signes de la tête et des grimaces pour lesquelles les français sont bien connus. Puis, en train jusqu’à CAMPECHE, capitale de l’état du même nom.

Vous auriez pu voir apparaître au-dessus de ma tête, une belle ampoule, des anciennes, bien sûr, celles qui crient Euréka, pas des nouvelles politiquement correctes, pleines de mercure qui empoissonnent (traduire : font crever les poissons). Finalement, après 30 ans d’expérience et de voyages, je me retrouve au bout du monde en train de demander aux autochtones si leur région est fameuse pour leurs bois. Et moi, de danser et de réciter mon petit jeu d’enfant et d’avoir la satisfaction personnelle de savoir qu’au moins si je me faisais kidnapper et tuer par de méchants bandidos mexicains, je ne mourrai pas bête…

Morale : il faut être patient dans la vie et on peut apprendre à tout âge. Garder sa curiosité d’enfant, ne pas cesser de chercher et de poser des questions pour trouver des réponses retardent l’ankylose du cerveau. L’expérience acquise avec les yeux et un esprit ouverts sur un monde merveilleux comme le nôtre est une des meilleures universités et si on faisait très attention on apercevrait des ampoules de petits « nimbus » sur la tête de nos enfants qui eux pourraient nous inviter dans leur monde.

Pour en savoir plus sur le bois de Campeche, cliquer  sur le link ci-dessous:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp%C3%AAche_(arbre

Tuesday, June 22, 2010

Bienvenue au Pays des Mirages et des Vipères Cornues

Écrit et publié par Jean-Louis Mondon



Bienvenue au pays des mirages et des vipères cornues
 (Suite). Pour ouvrir les chapitres suivants ou précédents,
cliquer sur le numéro de l´épisode situé dans la barre latérale à droite sous la catégorie : L´arbre de Josué - histoire originale publiée par ce blogger.


« Celui qui creuse une fosse y tombera, celui qui renverse une muraille sera mordu par un serpent. » «Si le serpent mord faute de charme, il n’y a point d’avantage pour le charmeur. » Ecclesiaste 9 : 8,11.
 
«Écris à l'ange de l'Église de Laodicée: Voici ce que dit l'Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu: Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. » Apocalypse 3:14, 17,18.

UN ENTRETIEN INSOLITE

De bon matin, Théophile se réveille en grognant. Après un sommeil agité par des rêves inquiétants, il se lève et à travers ses paupières à peine entrouvertes, il discerne la silhouette d’une étrange vision se découpant sur le ciel bleu. Ne croyant pas ses yeux, il les frotte pour essayer d’obtenir une meilleure vue de l’image floue.

« Bonjour, Théophile. J’espère que tu as bien dormi. »

Maintenant, il n’en croyait pas ses oreilles. Là, à quelques pas de distance, planté dans le sable du désert se dressait une apparence d’arbre ou plus exactement d’un cactus les bras en l’air, semblable à ceux qu’il avait déjà admiré dans les livres de géographie de son enfance.
Totalement éberlué, sa première réaction est de penser : « C’est pas possible, si je raconte ça à mes amis et à ma famille, ils vont m’enfermer dans un asile d’aliénés. Je dois être en train d’halluciner ou de voir un mirage. »

Calme-toi, Josué le rassure, répondant à sa pensée, tu n’es pas en train de délirer. Tu vois bien que je suis vraiment réèl, ça te gêne que je parle? Oui, évidemment dans ton monde, c’est différent et ta réaction est normale.

Théo: -- Non, mais tu plaisantes?! Comme si c’était tout naturel d’accepter qu’un arbre de Josué ait le don de la parole et qu’il puisse se soucier d'un homme et discuter de choses dont il n’a pas la moindre idée. 

Il se rappela alors de la conversation de la nuit dernière et rougit de honte à la pensée qu’il avait bavardé avec un cactus au milieu du désert. Il lança un regard furtif pour s’assurer que personne n’était le témoin de cette scène absurdement surréaliste.

Jo: -- Ah oui, j’aime bien rire, alors raconte moi un peu ton histoire ; ça te passionne les voyages d’aventure à la recherche de toi-même. Comment vas-tu savoir si tu t’es enfin trouvé, si tu ne sais même pas qui tu es et à quoi tu ressembles ?

Théo : -- Tu commence à m’ennuyer? Et toi, à quoi tu ressembles ? Tu peux être fier de toi-même, tu t’es bien trouvé, n’est-ce pas ? Quel bel endroit pour passer le reste de tes jours ! Félicitations ! Ton maître doit être très fier de toi. Et puis, pourquoi ne parles-tu pas clairement?

-- Parce que tu ne possèdes pas assez de sagesse pour comprendre la parole de mon Maître. Mais, tu as raison. C’est lui qui m’a donné cette tâche dont je m'acquitte du mieux possible ainsi que de garder sa parole. Un jour, quand tu le rencontreras, tu comprendras.

--Ah, je m’en doutais bien. C’est toi qui n’es pas capable de raisonner intelligemment. Tu te caches derrière l’enseignement d’un autre. Tu ne peux même pas avoir une pensée originale!
-- Aie, touché...mais je te pardonne quand même! Tu as perdu ta voie, tu ne la vois pas clairement car ton centre de vision vient de Lao d’ Sé. Tu as cru à leur remède, n’est-ce pas? Et bien, regarde le résultat. Tu vois double!
-- C’est pas vrai! J’ai rien bu, je t’assure.
-- Il ne s’agit pas de boire. Est-ce que sur ton chemin, tu as rencontré une vipère bicorne des sables qui guette ses victimes et les empoisonne subrepticement? Le poison affaiblit leur vision jusqu’au moment où ils sont incapables de faire la différence entre la réalité et leur propre perception erronée. Par exemple, ils sont pauvres, mais se croient riches, pensent que l’obscurité est lumière et tournent le mal en bien et vice-versa. Le pire, c’est que l'effet du venin est tel qu'ils ne se rendent même pas compte de leur condition à cause de la subtilité du serpent.
-- Tout ça, c’est de la philosophie ! Mais moi, j’ai des besoins plus pressants. Je dois sortir de ce fichu désert pour retourner dans mon monde où les cactus ne racontent pas des balivernes d’envoûtement à des personnes qui ont besoin d’aide.
-- Bon, alors, je suis prêt à t’aider. Où vas-tu ? Que cherche-tu ?
-- C’est évident, non ? Je veux retourner d’où je viens et je cherche la porte de sortie.
-- Oui, bien sûr. Tout le monde dit cela. Mais tu sais, ici on est dans le désert, alors, c’est un monde bien différent. Ceux qui se perdent ont besoin de guides. Seulement, il n’y a pas de chemin de retour. Et pour sortir du désert, il faut passer non pas par la porte de sortie car elle n’existe pas, mais par une porte d’entrée. Et c’est pour ça que mon Maître m’a mis sur ton chemin. 
-- Ah non, tu ne vas pas recommencer avec ton maître. Qu’est-ce qu’il peut faire pour moi ? Me vendre un chameau ou un tapis volant? Ou me faire cadeau d'un génie dans une lampe? Est-ce qu’il habite dans une oasis tout près d’ici ? Est-ce qu’il vend des cartes du désert ?
-- Non, d’ailleurs le chameau est trop gros, car la porte est très petite. Et c’est lui qui a les clés. Il ne vend rien, mais lui seul peut satisfaire ta soif et ta faim, te donner des vêtements qui ne s'usent pas. Sa parole ouvre et ferme les portes. Et en plus il peut te guérir de ton mal, et te rendre la vue pour que tu puisses ne jamais te tromper de chemin. 
-- Arrête de te moquer de moi. Personne ne donne jamais comme ça gratuitement. J’ai simplement besoin de reprendre des forces et de trouver une pharmacie pour acheter du baume pour mes yeux irrités pas le sable. 
-- Je crains que ta condition soit un peu plus grave que tu ne penses. Mais tu n’es pas encore assez bien pour rencontrer mon Maître. Repose-toi dans mon ombre et plus tard, je m’occuperai de ton cœur qui pour l’instant est ton besoin le plus urgent. Nous continuerons à bavarder une fois que tu te sentiras mieux. 
Demain, tu trouveras mon frère qui t’aidera à trouver le Maître des arbres.

(A suivre.)
Mes amis, au revoir et à notre prochaine rencontre.
Jean-Louis.

Friday, June 18, 2010

Nostalgie



Tu me manques
Comme la muse manque au poète,
Comme le croissant manque au café au lait,
Un beau matin de fête
Comme le frutti manque au tutti,
Eh bien, il ne manquait plus que ça!

Tu me manques
Comme une forêt sans arbre,
Comme un palais sans marbre,
Des lèvres sans baisers,
Comme hélas, mes bras qui se lassent
De ne pas t’enlacer.

Tu me manques
Comme un train sans gare,
Comme un au revoir,
Sans larmes, ni mouchoir
Pour pouvoir les sécher.

Tu me manques
Comme une nostalgie
Sans sujet, ni objet
Sans coucher de soleil
Ni de vermeil
Le moindre soupçon
Pour servir de fond
A ta gracieuse silhouette
S’estompant innocemment
Dans le grenier de beaux espoirs
Remplissant ma tête.

Tu me manques
Comme un doux zéphir
Dans ce maelstrom menaçant,
Comme une sourdine
Sur une trompette
Annonçant l’accalmie.

Tu me manques
Comme une tempête de neige
Sans flocons d’avoine
Sur une nappe fleurie
D’un bouquet de pivoines
Au lieu d’un blanc linceul,
Pour un petit déjeuner
 Assis à bavarder tout seul
Dans un  long monologue
Sans écho pour partager
Nos souvenirs du temps passé.

Tu me manques
Sans crainte de me méprendre
Sans peur de trop d’émoi
Ni le besoin d’apprendre
Chacun à nous comprendre
Sans raison, ni pourquoi
A l’aube du retour
Dont nous avons rêvé, toi et moi
Dans le domaine éternel
De notre grand amour.

Jean-Louis

Saturday, June 12, 2010

Como Te Amo


Eu te amo de um amor inteiro
Com doce paixão
pura e verdadeira
Sem fios de Polichinelo,
--------
Um amor abrigo de arco iridescente
Farol mágico de luminosidade
Caleidoscópica bordada
De sombras enganosas,
De brumas indecisas
Irmãs maiores invejosas
Alimentando seu aborrecimento
Com nossas apalpadelas,
Nossos tartamudeios hesitantes
Reafirmando nossa resolução
sem condição.
--------
O meio ambiente branco e negro
De dia e noite, um amor florido
De suspiros vestidos de silêncios
Música misturada de nuvens e barro
Partilhados, temperados
Na medida do impossível
Acabando num sonho
Sem limites, sem normas,
nem convenções.

--------
Entre nós a atração reina
Como você, amante, com seu olhar tão suave.
Seu cativo voluntario guarda
Um equilíbrio precário sem poder liberar-se
Do encanto poderoso de sua graça,
Ainda sem querer, mas esperando
Tropeçar em seus braços, perto de seu coração
Berço e fonte de vida nunca sonhada.
--------
Ai, onde se pode esquecer tudo
No momento propício
De comunhão deliciosa
De nossas almas sossegadas,
Mergulhando num abismo insondável
Redemoinho de doce agitação
Conquistada pela fé e uma confiança segura.
--------

A tempestade impotente
Frente à palavra indominável
Levada sobre as asas de uma brisa carinhosa
Provoca o amanhecer de anelo do tempo passado
A sonhar até o chamado imperceptível
De uma pulsação alternando
Com o eco de um pestanejo
De pálpebras cúmplices.
--------
Revela-se o mistério
Desde muito tempo restringido
Por laços frágeis
Os quais ainda tão fortes desatam-se
Embaixo do jugo livre do amor compartilhado
Com uma noite de estreia e o compasso baseado
Entre o fluxo e o refluxo de uma onda
Escolhida por acaso, um dia cheio do amor
De uma menina inocente
Numa praia de testemunhas mudas.
-------
Ela seguiu com uma olhada
Lânguida de esperança
O voo do balão saindo
Sobre as asas de um anjo invisível
Até um porto desconhecido,
Enseada de paz até o momento virtual,
Vestido de dia da sua virtude,
Descortinando-se de noite
Para revelar a beleza
Do seu coração nobre
Riqueza intocável de gema sublime.
--------

Era um território virgem, ainda entregado,
Percorrido por meus passos
Flutuando sobre o alento das palavras
Escapando dos seus olhos, guias prudentes
Indicando a senda, jamais antes seguida,
O caminho da plenitude, aliança de ternura
De felicidade e de alegria
Enlace bendito e completo
De amor humano e de amor divino.

Jean-Louis.

Tuesday, June 8, 2010

A Menina de Tranças

Composto e Publicado por Jean Louis Mondon
 

Estou a esperar na plataforma
O trem atrasado,
O trenzinho da serra levando
Os sonhos da menina.

Nunca deixarei escapar
O balão cheio do precioso tesouro 
Dos seus ternos pensamentos
 Que sua mão num gesto generoso
Confiou ao fiel mensageiro. 
O caminho da serra. 

É o mais árduo de trilhar
Até chegar ao luar.
Ondas no mar
Nuvens no ar
Cada um seguindo
Seu próprio destino.

Mas, para nós
O amor é a mais
Curta distância entre
Duas olhadas cúmplices
Descortinando-se em silêncios confiáveis
E revestindo-se de suspiros inefáveis
Na longa esperança do retorno.

Jean-Louis.

Sunday, June 6, 2010

Être, Avoir et Agir


Un soir bien à l’abri du vent et de la pluie
A l’aise dans le port,
Jouissant de son "Southern Comfort",
La voile échange allègrement
Une mélodie feutrée, entre mât et grément
Mon voilier ancré dans la mélancholie
Rêvait d’un sursaut qui lui rendrait la vie.

 Un petit souffle, une simple haleine
Qui sait? Peut-être un ballet de baleines
Ou bien de cachalots pour mouvoir le bateau
et faire tanguer le matelot.
Juste une sensation, dans cet espace vide
Pour combler le silence entre deux vagues.

Assoifé de plénitude, entouré de solitude
Dans cette vie pleine, toute calfeutrée
La cale colmatée, l’air climatisé,
Le gouvernail plongé dans l’espace réduit
À l’attente indéfinie.

Mais non, calme plat, rien à l’horizon
Qu’un vol synchronisé de pélicans
battant leurs ailes sur le rythme
Que je tapais  de la pointe de mon pied. 
 
C’est peut-être ça l'écho des profondeurs
Réponse en harmonie à tout frisson du coeur
Qui émerge dans la nuit ou sur quelque plancher
Et s’élève en crescendo jusque dans nos pensées.

C’est là que se trouve la clef, soit en fa, soit en ut.
Sans même l’oser le son voilé d’une flute
Tire de son sommeil une charmante ondine.
- Réveille-toi, c'est l'heure des matines 
Claironne un coq marin.
Existe-t’il un tel amphibien?
Oui, bien sûr, mais il faut être assez malin
Pour découvrir la perle  là où elle est cachée
Sous sa parure moirée.

Elle, sans le vouloir révêle son pouvoir,
Et laisse échapper un son mélodieux,
Souffle miraculeux, un alizé béni de Dieu.
La flute s’arrête de jouer. Emerveillé par la sirène
Alors qu’il espérait voir surgir une baleine,
Le marin titubant, hésitant, trébuchant,
S’accroche au mât dansant de toutes ses forces,
Comme dans un ballet, réglé à contretemps.

Soudainement, surprise!
Un vent de poupe inespéré vient gonfler la voile
La coque gémit sous la douceur de l’avarie.
Et tous les joints, d’entonner une ineffable symphonie;
La balancelle s’éloigne et met sur le cap sur l’harmonie.

Le marin, loin d’analyser cette brise fortuite
Ce souffle sauveur, lui demande ensuite:
-- Dis donc, tu es drôlement gonflée!
-- Mais non, tout mon tord, s’il en est,
C’est d’avoir gonflé ta voile.
Maintenant, à toi de suivre ton étoile

Aprés tout, c’est bien toi qui m’a réveillée
Avec ta flute et ton pied, n’est-ce pas ce que tu désirais?
Voyons, marin à voile, il ne faut pas tout dévoiler,
Mais surtout ne te dégonfle pas.

A tes paroles, ajoute tes pas
Et arrête de rire,
Car après t’avoir écouté et entendu,
Je l’ai été, gonflée, il faut le dire.
Eh bien, maintenant, à toi d’agir.


Jean-Louis

Saturday, June 5, 2010

Distance

Dédié à la mémoire du grand maître Tom Jobim.
Inspiré par la grande amitié que me porte Raquel, ma muse.
Je suis sûr que vous reconnaîtrez la mélodie.

Des mots durs, des mots doux
Des mots purs, des mots fous
C’est savoir s’émouvoir
Dans l’espoir de se revoir.

Comme une voile qui s’étiole
Dans l’aurore de son sort.
Comme un train dans une gare,
Comme un train en retard,
Comme un train qui s’éloigne
La chaleur de nos pleurs
Dans la nuit en témoigne

Le battement de ton coeur
Métronome juste à l’heure
Dans tes rêves tu ressens
Dans les miens je t’entends.

Le silence de ton âme
Réanime la flamme
Et révèle en douceur
La grâce du Seigneur.

Le désert en couleurs
Fait naître cette fleur
Dans mon coeur ébloui 
A l’aube de ma nuit,
La lumière qui éclaire
Les fenêtres de ton être.

Le passé qui préface
Les blessures, les désastres
Le présent entrelace
Entre toi, entre moi
Un fossé est comblé.

Et un pont, une échelle
Face à l’adversité,
Nous apprend à marcher
Tous deux du bon côté.

Et voilà le mystère
Révèlé, embrassé
Comme tu vois cette fois
Entre toi, entre moi
C’est la fin de l’émoi
La distance entre nous
Elle n’existe pas.

Car l'amour est la plus courte distance
 entre deux regards complices
 qui se dévoilent en silence
 et se couvrent de soupirs inexprimables
 dans l'attente du retour....

Jean-Louis