Venue du Seigneur — Enlèvement
Quelques paragraphes d'exhortation, de réconfort et d'encouragement extraits du livre de Paul Fuzier.
1 Avant l’enlèvement
1.1 Lot perdant ce qu’il a amassé sous l’effet du jugement de Dieu
Lot avait levé ses yeux, contemplé toute la plaine du Jourdain et l’avait choisie (Genèse 13:10-13). Sans doute, « accablé par la conduite débauchée » de ceux au milieu desquels il habitait, « ce juste... tourmentait de jour en jour son âme juste à cause de leurs actions iniques » (2 Pierre 2:7-8), mais il demeurait là. Ses biens, ses intérêts y étaient, -son cœur aussi selon ce qu’a dit le Seigneur lui-même : « là où est votre trésor, là sera aussi votre cœur » (Luc 12:34). Il avait, tout d’abord, dressé ses tentes jusqu’à Sodome, puis s’était « assis à la porte de la ville » tandis que le jugement allait tomber sur elle. Pour l’arracher à ce lieu, l’Éternel envoie deux anges : « Comme l’aube du jour se levait, les anges pressèrent Lot » ; il le fallait, car « il tardait » (Genèse 19:15-16), son cœur restant attaché à tout ce qui allait être consumé en un instant. L’Éternel « ayant pitié de lui », les anges le firent sortir de la ville. Mais, s’il fut préservé du jugement et put sauver sa vie (v. 17), de tout son labeur, des richesses qu’il avait amassées, il ne restait rien ! Il fut sauvé « comme à travers le feu » (1 Cor. 3:15).
1.2 Dieu détournant Lot de Sodome et l’en arrachant
Dans les jours qui ont précédé, n’avons-nous pas beaucoup ressemblé à Lot ? Nos intérêts ont été sur la terre et aussi nos cœurs, bien souvent. Nous avons si peu travaillé pour le Seigneur, et trop pour un monde à l’égard duquel il est écrit : « les cieux et la terre de maintenant sont réservés par sa parole pour le feu, gardés pour le jour du jugement... la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement » (2 Pierre 3:7-10). Aussi, notre Dieu a-t-Il voulu, par le moyen des circonstances que nous devons traverser, briser les liens qui nous rivaient si étroitement à la terre et nous amener à réaliser la vanité et la fragilité de ce qui avait captivé nos cœurs. La souffrance éprouvée, en bien des cas, ne donne-t-elle pas la mesure de notre attachement à tout ce que nous avions en bas ? Dieu poursuit un but : nous éloigner de Sodome, détacher nos cœurs d’un monde vers lequel nous avons tourné « d’autres regards que ceux du voyageur ». Que d’avertissements Il nous avait fait entendre, et c’était en vain ! Alors, Il nous a parlé d’une manière bien solennelle, qui devrait nous amener, chacun, à nous poser cette question Quand le Seigneur me prendra, est-ce un Lot qu’Il arrachera à Sodome ? Laisser ce monde avec regrets, en « tardant », l’Éternel « ayant pitié », être sauvé « comme à travers le feu », serait-ce notre seule perspective ? Que Dieu nous accorde d’avoir compris et retenu tout ce qu’Il a voulu nous dire !
1.3 Danger de découragement : Élie, disciples d’Émmaüs
Mais ; n’y aurait-il pas aujourd’hui un autre danger ? Tout est sombre autour de nous, les nuages s’accumulent à l’horizon, la route apparaît bien difficile : elle traverse la vallée de Baca. Que de souffrances à endurer pour tant de chers enfants de Dieu, des luttes, des persécutions peut-être... Non, dirons-nous, jamais nous n’aurons la force de supporter tout cela, mieux vaudrait n’avoir pas à aller plus loin ! Découragés, nous serions tentés de faire comme Elie, assis sous le genêt, demandant la mort pour son âme, s’écriant : « C’est assez, maintenant, Éternel, prends mon âme... » (1 Rois 19:4).
Ce n’est pas un Lot que le Seigneur voudrait enlever, ce n’est pas non plus un Élie sous le genêt, fatigué et lassé du chemin. Des forces pour la route à parcourir ? Oui, nous en avons besoin. Mais, Il le sait et Il y pourvoit, Celui qui nous dit comme au prophète autrefois par la bouche de l’ange : Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi » (v. 7). À nous aussi, le chemin paraît souvent « trop long », n’est-ce pas ? Mais il y a la nourriture nécessaire pour aller « avec la force de ces aliments... jusqu’à Horeb, la montagne de Dieu » (v. 8). Quelle est-elle ? Christ dans la Parole, Christ lui-même, eau rafraîchissante, pain qui fortifie. Occupés de sa Personne, nourris de Lui, marchant avec Lui, le chemin ne sera plus « trop long » ! Il ne l’était pas pour les deux disciples tandis qu’ils allaient, à ses côtés, considérant « dans toutes les écritures, les choses qui le regardent » (Luc 24:27). Eux aussi étaient tristes — « quels sont ces discours que vous tenez entre vous en marchant, et vous êtes tristes ? » (v. 17), découragés peut-être. — « Or nous, nous espérions qu’il était celui qui doit délivrer Israël... » (v. 21). Mais lorsque « Jésus lui-même » s’est approché pour « marcher avec eux » (v. 15), leur tristesse a été changée en joie ! Pourquoi est-Il ainsi venu sur le chemin d’Émmaüs ? Sans aucun doute, parce qu’Il lisait dans les cœur- de ces disciples et connaissait leur désir. On leur avait dit bien des choses : « Quelques femmes d’entre nous nous ont fort étonnés ; ayant été de grand matin au sépulcre, et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues, disant qu’elles avaient vu aussi une vision d’anges qui disent qu’il est vivant. Et quelques-uns de ceux qui sont avec nous sont allés au sépulcre et ont trouvé les choses ainsi que les femmes aussi avaient dit » (v. 23 et 24). Mais une seule comptait à leurs yeux : « Pour lui, ils ne l’ont point vu », qu’importait tout le reste ! C’est de sa Personne qu’ils avaient besoin et c’est cette Personne même qui vient à eux, répondre au désir de leur coeur. Si, au travers de nos circonstances difficiles et de nos sujets de tristesse, nous avons soif de Lui, Il sera là aussi pour marcher avec nous et nous occuper de sa Personne durant le voyage. Il nous fera faire des progrès dans la jouissance d’une heureuse communion avec Lui. « Il marcha avec eux » (v. 15), puis entra pour rester avec eux (v. 29), enfin, se mit à table avec eux (v. 30). Ils purent dire ensuite : « Notre cœur ne brûlait-il pas, au dedans de nous, lorsqu’il nous parlait par le chemin et lorsqu’il nous ouvrait les écritures ? » (v. 32). Puissions-nous être de ceux qui le diront aussi !
1.4 Marcher avec Christ : Élie et Élisée
S’Il veut marcher avec nous et réjouir nos cœurs durant le voyage, il faut que nous marchions avec Lui. Alors, nos regards ne seront plus tournés vers le monde avec ses attraits, ni vers la terre avec ses luttes et ses souffrances, mais dirigés sur Lui seul. Marche de la foi qui ne compte que sur Dieu, ne s’arrêtant pas aux difficultés et aux impossibilités, car il n’y en a. pas pour le Tout-Puissant. Joie douce et profonde puisée dans Sa communion, entretiens bénis et si précieux tandis que le chemin se poursuit !
Rappelons également (2 Rois 2) les deux prophètes Élie et Élisée marchant ensemble ; c’était aussi un douloureux voyage. Guilgal, Béthel, Jéricho leur rappelaient sans doute de doux souvenir- ; mais les sujets de tristesse ne manquaient pas, pour Élisée ; il y passait, mais ses regards n’étaient pas tournés en bas. Il sentait combien il aurait besoin du secours d’en-haut pour continuer la route et accomplir le service qui lui était confié. Ce secours, il l’avait instamment demandé : « Qu*il y ait, je te prie, une double mesure de ton esprit sur moi » (v. 9). Comment lui serait-il accordé ? « Si tu me vois quand je serai enlevé d’avec toi, il en sera ainsi pour toi » (v. 10). Nous sommes-nous représenté les derniers pas des deux prophètes, avant l’enlèvement ? Élisée avait demandé les forces et les ressources qui lui seraient nécessaires et il y avait une condition à remplir pour les obtenir : « Si tu me vois... » Pensons-nous qu’un seul instant, si court soit-il, ses regards aient été fixés sur un autre que son maître ? Quel chemin ils ont ainsi parcouru ensemble, au milieu de tant de sujets de tristesse, « marchant et parlant » dans une douce intimité, les regards d’Élisée n’étant dirigés que vers un seul objet. : celui avec lequel il marchait ! Dans un tel sentier, les forces se renouvellent pour atteindre le but : « Bienheureux l’homme dont la force est en toi... passant par la vallée de Baca, ils en font une fontaine... ils marchent de force en force, ils paraissent devant Dieu en Sion » (Ps. 84:5-7).
Une louange simple me vient à l'esprit:
"Tourne tes regards vers Jésus,
Contemple son visage merveilleux
Et la lueur des choses de ce monde
s'affaiblira dans l'éclat radieux
de sa gloire et de sa grâce ."
Jean-Louis.
Quelques paragraphes d'exhortation, de réconfort et d'encouragement extraits du livre de Paul Fuzier.
1 Avant l’enlèvement
1.1 Lot perdant ce qu’il a amassé sous l’effet du jugement de Dieu
Lot avait levé ses yeux, contemplé toute la plaine du Jourdain et l’avait choisie (Genèse 13:10-13). Sans doute, « accablé par la conduite débauchée » de ceux au milieu desquels il habitait, « ce juste... tourmentait de jour en jour son âme juste à cause de leurs actions iniques » (2 Pierre 2:7-8), mais il demeurait là. Ses biens, ses intérêts y étaient, -son cœur aussi selon ce qu’a dit le Seigneur lui-même : « là où est votre trésor, là sera aussi votre cœur » (Luc 12:34). Il avait, tout d’abord, dressé ses tentes jusqu’à Sodome, puis s’était « assis à la porte de la ville » tandis que le jugement allait tomber sur elle. Pour l’arracher à ce lieu, l’Éternel envoie deux anges : « Comme l’aube du jour se levait, les anges pressèrent Lot » ; il le fallait, car « il tardait » (Genèse 19:15-16), son cœur restant attaché à tout ce qui allait être consumé en un instant. L’Éternel « ayant pitié de lui », les anges le firent sortir de la ville. Mais, s’il fut préservé du jugement et put sauver sa vie (v. 17), de tout son labeur, des richesses qu’il avait amassées, il ne restait rien ! Il fut sauvé « comme à travers le feu » (1 Cor. 3:15).
1.2 Dieu détournant Lot de Sodome et l’en arrachant
Dans les jours qui ont précédé, n’avons-nous pas beaucoup ressemblé à Lot ? Nos intérêts ont été sur la terre et aussi nos cœurs, bien souvent. Nous avons si peu travaillé pour le Seigneur, et trop pour un monde à l’égard duquel il est écrit : « les cieux et la terre de maintenant sont réservés par sa parole pour le feu, gardés pour le jour du jugement... la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement » (2 Pierre 3:7-10). Aussi, notre Dieu a-t-Il voulu, par le moyen des circonstances que nous devons traverser, briser les liens qui nous rivaient si étroitement à la terre et nous amener à réaliser la vanité et la fragilité de ce qui avait captivé nos cœurs. La souffrance éprouvée, en bien des cas, ne donne-t-elle pas la mesure de notre attachement à tout ce que nous avions en bas ? Dieu poursuit un but : nous éloigner de Sodome, détacher nos cœurs d’un monde vers lequel nous avons tourné « d’autres regards que ceux du voyageur ». Que d’avertissements Il nous avait fait entendre, et c’était en vain ! Alors, Il nous a parlé d’une manière bien solennelle, qui devrait nous amener, chacun, à nous poser cette question Quand le Seigneur me prendra, est-ce un Lot qu’Il arrachera à Sodome ? Laisser ce monde avec regrets, en « tardant », l’Éternel « ayant pitié », être sauvé « comme à travers le feu », serait-ce notre seule perspective ? Que Dieu nous accorde d’avoir compris et retenu tout ce qu’Il a voulu nous dire !
1.3 Danger de découragement : Élie, disciples d’Émmaüs
Mais ; n’y aurait-il pas aujourd’hui un autre danger ? Tout est sombre autour de nous, les nuages s’accumulent à l’horizon, la route apparaît bien difficile : elle traverse la vallée de Baca. Que de souffrances à endurer pour tant de chers enfants de Dieu, des luttes, des persécutions peut-être... Non, dirons-nous, jamais nous n’aurons la force de supporter tout cela, mieux vaudrait n’avoir pas à aller plus loin ! Découragés, nous serions tentés de faire comme Elie, assis sous le genêt, demandant la mort pour son âme, s’écriant : « C’est assez, maintenant, Éternel, prends mon âme... » (1 Rois 19:4).
Ce n’est pas un Lot que le Seigneur voudrait enlever, ce n’est pas non plus un Élie sous le genêt, fatigué et lassé du chemin. Des forces pour la route à parcourir ? Oui, nous en avons besoin. Mais, Il le sait et Il y pourvoit, Celui qui nous dit comme au prophète autrefois par la bouche de l’ange : Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi » (v. 7). À nous aussi, le chemin paraît souvent « trop long », n’est-ce pas ? Mais il y a la nourriture nécessaire pour aller « avec la force de ces aliments... jusqu’à Horeb, la montagne de Dieu » (v. 8). Quelle est-elle ? Christ dans la Parole, Christ lui-même, eau rafraîchissante, pain qui fortifie. Occupés de sa Personne, nourris de Lui, marchant avec Lui, le chemin ne sera plus « trop long » ! Il ne l’était pas pour les deux disciples tandis qu’ils allaient, à ses côtés, considérant « dans toutes les écritures, les choses qui le regardent » (Luc 24:27). Eux aussi étaient tristes — « quels sont ces discours que vous tenez entre vous en marchant, et vous êtes tristes ? » (v. 17), découragés peut-être. — « Or nous, nous espérions qu’il était celui qui doit délivrer Israël... » (v. 21). Mais lorsque « Jésus lui-même » s’est approché pour « marcher avec eux » (v. 15), leur tristesse a été changée en joie ! Pourquoi est-Il ainsi venu sur le chemin d’Émmaüs ? Sans aucun doute, parce qu’Il lisait dans les cœur- de ces disciples et connaissait leur désir. On leur avait dit bien des choses : « Quelques femmes d’entre nous nous ont fort étonnés ; ayant été de grand matin au sépulcre, et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues, disant qu’elles avaient vu aussi une vision d’anges qui disent qu’il est vivant. Et quelques-uns de ceux qui sont avec nous sont allés au sépulcre et ont trouvé les choses ainsi que les femmes aussi avaient dit » (v. 23 et 24). Mais une seule comptait à leurs yeux : « Pour lui, ils ne l’ont point vu », qu’importait tout le reste ! C’est de sa Personne qu’ils avaient besoin et c’est cette Personne même qui vient à eux, répondre au désir de leur coeur. Si, au travers de nos circonstances difficiles et de nos sujets de tristesse, nous avons soif de Lui, Il sera là aussi pour marcher avec nous et nous occuper de sa Personne durant le voyage. Il nous fera faire des progrès dans la jouissance d’une heureuse communion avec Lui. « Il marcha avec eux » (v. 15), puis entra pour rester avec eux (v. 29), enfin, se mit à table avec eux (v. 30). Ils purent dire ensuite : « Notre cœur ne brûlait-il pas, au dedans de nous, lorsqu’il nous parlait par le chemin et lorsqu’il nous ouvrait les écritures ? » (v. 32). Puissions-nous être de ceux qui le diront aussi !
1.4 Marcher avec Christ : Élie et Élisée
S’Il veut marcher avec nous et réjouir nos cœurs durant le voyage, il faut que nous marchions avec Lui. Alors, nos regards ne seront plus tournés vers le monde avec ses attraits, ni vers la terre avec ses luttes et ses souffrances, mais dirigés sur Lui seul. Marche de la foi qui ne compte que sur Dieu, ne s’arrêtant pas aux difficultés et aux impossibilités, car il n’y en a. pas pour le Tout-Puissant. Joie douce et profonde puisée dans Sa communion, entretiens bénis et si précieux tandis que le chemin se poursuit !
Rappelons également (2 Rois 2) les deux prophètes Élie et Élisée marchant ensemble ; c’était aussi un douloureux voyage. Guilgal, Béthel, Jéricho leur rappelaient sans doute de doux souvenir- ; mais les sujets de tristesse ne manquaient pas, pour Élisée ; il y passait, mais ses regards n’étaient pas tournés en bas. Il sentait combien il aurait besoin du secours d’en-haut pour continuer la route et accomplir le service qui lui était confié. Ce secours, il l’avait instamment demandé : « Qu*il y ait, je te prie, une double mesure de ton esprit sur moi » (v. 9). Comment lui serait-il accordé ? « Si tu me vois quand je serai enlevé d’avec toi, il en sera ainsi pour toi » (v. 10). Nous sommes-nous représenté les derniers pas des deux prophètes, avant l’enlèvement ? Élisée avait demandé les forces et les ressources qui lui seraient nécessaires et il y avait une condition à remplir pour les obtenir : « Si tu me vois... » Pensons-nous qu’un seul instant, si court soit-il, ses regards aient été fixés sur un autre que son maître ? Quel chemin ils ont ainsi parcouru ensemble, au milieu de tant de sujets de tristesse, « marchant et parlant » dans une douce intimité, les regards d’Élisée n’étant dirigés que vers un seul objet. : celui avec lequel il marchait ! Dans un tel sentier, les forces se renouvellent pour atteindre le but : « Bienheureux l’homme dont la force est en toi... passant par la vallée de Baca, ils en font une fontaine... ils marchent de force en force, ils paraissent devant Dieu en Sion » (Ps. 84:5-7).
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Contemple son visage merveilleux
Et la lueur des choses de ce monde
s'affaiblira dans l'éclat radieux
de sa gloire et de sa grâce ."
Jean-Louis.
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